Crédits image : AFP

La lumière la plus brillante jamais observée pourrait être liée au trou noir et fascine les astronomes

Les astronomes ont observé l’éclair lumineux le plus brillant jamais vu, émis à une distance de 2,4 milliards d’années-lumière de la Terre et supposément provoqué par la naissance d’un trou noir. Cet éclat de rayons gamma, la forme la plus intense de rayonnement électromagnétique, a été observé pour la première fois par des télescopes en orbite terrestre le 9, et sa lumière résiduelle continue d'être étudiée par les scientifiques du monde entier.

Les scientifiques estiment que ces sursauts, qui durent plusieurs minutes, sont provoqués par la mort d'étoiles géantes, plus de 30 fois plus grosses que le Soleil, a expliqué à l'AFP l'astrophysicien Brendan O'Connor.

PUBLICITÉ

L'étoile explose et devient une supernova, avant de s'effondrer et de former un trou noir. La matière forme alors un disque autour du trou noir, est absorbée et libérée sous forme d'énergie, qui se déplace à 99,99 % de la vitesse de la lumière.

Le flash a libéré des photons avec une énergie record de 18 téraélectronvolts et a eu un impact sur les communications à ondes longues dans l'atmosphère terrestre. "Il bat des records, tant en nombre de photons qu'en énergie des photons qui nous parviennent", a déclaré O'Connor, qui a effectué ce vendredi (14) de nouvelles observations du phénomène avec des instruments infrarouges sur le télescope. Gemini Observatoire Sud, Chili.

"Quelque chose d'aussi brillant, d'aussi proche, est vraiment un événement qui ne se produit qu'une fois par siècle", a ajouté l'astrophysicien. "Les sursauts gamma libèrent généralement en quelques secondes la même quantité d'énergie que notre Soleil a produite ou produira au cours de sa vie entière, et cet événement est le sursaut gamma le plus brillant", a-t-il déclaré.

PUBLICITÉ

L'explosion, baptisée GRB221009A, a été observée dimanche matin (heure de l'Est) par plusieurs télescopes, dont ceux de la NASA. O'Connor, affilié à l'Université du Maryland et à l'Université George Washington, continuera d'observer les signatures des supernovas dans les longueurs d'onde optiques et infrarouges pour confirmer que ses hypothèses sur les origines du flash sont correctes.

(AFP)

Faire défiler vers le haut