Crédits image : AFP

Des affrontements entre manifestants et policiers font 17 morts au Pérou

Le Bureau du Médiateur du Peuple péruvien a rapporté ce mardi (10) que des affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants opposés au gouvernement de la présidente Dina Boluarte ont fait 17 morts à Juliaca, dans le sud du Pérou.

"A cette heure de la nuit (22h0 heure locale, 00h17 à Brasilia), nous avons confirmé XNUMX décès à Puno lors d'affrontements avec les forces de l'ordre près de l'aéroport de Juliaca", a indiqué à l'AFP une source du bureau du médiateur.

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Le nombre de décès est passé de 12 à 17 au cours des dernières heures, après la mort de cinq des quelque 40 blessés signalés.

Les victimes ont eu des impacts de projectiles sur leur corps, a indiqué un représentant de l'hôpital Calos Monge, où elles ont été emmenées, dans des déclarations à la chaîne de télévision N.

« Ce qui se passe est un massacre parmi les Péruviens. Je vous demande de rester calme, de ne pas vous exposer", s'est exclamé le Maire de Juliaca, Oscar Cáceres, dans un appel désespéré à la population, dans une interview à la radio locale La Decana.

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Avec le nouveau bilan, le nombre de morts dans les manifestations contre le gouvernement atteint 39 en près d'un mois de contestation.

Les actes de violence de lundi (9) ont été enregistrés lorsqu'une foule d'environ deux mille personnes a tenté d'occuper l'aéroport de Juliaca.

"Aujourd'hui, plus de 9.000 2.000 personnes se sont approchées de l'aéroport de Juliaca et environ XNUMX XNUMX d'entre elles ont lancé une attaque incessante contre la police et les installations, en utilisant des armes improvisées et des doubles charges de poudre, créant une situation extrême", a déclaré le chef du cabinet. Alberto Otarola, la presse.

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L'aérodrome est sous protection policière et militaire. Une tentative de vol similaire avait déjà eu lieu samedi, mais sans mort.

"La police nous tirait dessus (...) nous demandons à Mme Dina (Boluarte) de démissionner (...) acceptez que les gens ne veulent pas de vous", a déclaré à l'AFP un manifestant.

Alors que le pays est plongé dans une grave crise institutionnelle et politique marquée par des manifestations et des barrages routiers, le gouvernement Boluarte a interdit lundi (9), jusqu'à nouvel ordre, l'entrée au Pérou de l'ancien président bolivien Evo Morales, « pour intervention » dans des affaires de la politique intérieure du pays.

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"Neuf citoyens de nationalité bolivienne ont été interdits d'entrer dans le pays par tous les postes de contrôle de l'immigration, parmi lesquels M. Juan Evo Morales Ayma", a annoncé le ministère de l'Intérieur, en référence à l'ancien leader politique qui exprime son soutien. pour les manifestations contre le gouvernement de Dina Boluarte.

Puno, une région aymara péruvienne à la frontière avec la Bolivie, est devenue l'épicentre des protestations, avec une grève illimitée depuis le 4 janvier. De là, une marche est organisée vers la capitale, Lima, dont l'arrivée devrait commencer le 12, selon les appels de différents groupes sociaux, qui rassemblent principalement des paysans.

Séparer le Pérou ?

L'annonce contre Morales coïncide avec de nouvelles manifestations et barrages routiers dans six des 25 régions du pays, où les manifestants réclament la démission de Boluarte, la convocation d'une Assemblée constituante et la liberté du président déchu Pedro Castillo.

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"Ces derniers mois, des citoyens étrangers de nationalité bolivienne ont été identifiés qui sont entrés dans le pays pour mener des activités de nature politique prosélytique, ce qui constitue une atteinte évidente à notre législation migratoire, à la sécurité nationale et à l'ordre intérieur du Pérou", a ajouté le communiqué. ministère de l'intérieur, pour justifier la décision.

Président de la Bolivie entre 2006 et 2019, Morales est activement présent dans la politique péruvienne depuis l'entrée en fonction du désormais ancien président de gauche Pedro Castillo, en juillet 2021, jusqu'à son limogeage début décembre. En novembre, il s'est rendu à Puno.

Castillo a été licencié après une tentative de coup d'État et purge une peine de 18 mois de prison déterminée par un juge.

Le Bolivien a déploré, sur Twitter, la décision du gouvernement péruvien et a déclaré que la mesure cherche à « détourner et éviter » la responsabilité des « graves violations » des droits de l'homme.

Les autorités péruviennes affirment que Morales souhaite diviser le territoire péruvien et promouvoir la sécession par la création de « Runasur », une région qui, en théorie, comprendrait une partie du sud andin péruvien avec la Bolivie.

« Le seul séparatisme au Pérou est causé par le racisme, l'exclusion et la discrimination des groupes au pouvoir à Lima à l'encontre de leur propre peuple. Au fond, la droite n'accepte pas que les indigènes, ceux qui sont vilipendés pour leur couleur de peau, leur nom ou leur lieu d'origine, arrivent au pouvoir», a réagi Evo Morales ce week-end.

L’année dernière, le Parlement contrôlé par la droite a déclaré Morales « persona non grata ». L'interdiction de son entrée au Pérou a été réclamée au Congrès, qui est devenu le principal soutien de Dina Boluarte.

(Avec AFP)

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