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La bataille à l'ONU pour protéger la haute mer

Les États membres de l'Organisation des Nations Unies (ONU) se réuniront à partir de lundi (20) à New York avec l'espoir de sauver le traité sur la haute mer, indispensable pour protéger 30 % de la planète d'ici 2030. Après 15 ans de négociations, ce sera le C'est la troisième fois en moins d'un an que les représentants des pays se réuniront, ce que beaucoup espèrent être le dernier cycle de négociations. 🌊

Contrairement à d’autres moments, un optimisme modéré précède la réunion, qui devrait durer deux semaines.

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Après l'échec de la dernière manifestation en août, "les délégations se sont réunies à plusieurs reprises pour tenter de parvenir à un compromis sur les problèmes délicats qui n'ont pas été résolus", a expliqué à l'AFP Liz Karan, de l'ONG Pew Charitable Trusts. "Cela me donne grand espoir que cette réunion soit la dernière."

Un espoir qui s'est renforcé avec l'adhésion des États-Unis en janvier à la coalition promue par l'Union européenne et qui nourrit de grandes ambitions pour le traité.

Constituée de 51 pays, la coalition partage «l’objectif de protéger d’urgence les océans», a souligné le commissaire européen à l'Environnement, Virginijus Sinkevičius, qui considère la nouvelle réunion « cruciale ».

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O haute mer commence là où se terminent les zones économiques exclusives (ZEE) des États, qui s'étendent jusqu'à un maximum de 200 milles marins (370 km) des côtes, et ne sont sous la juridiction d’aucun pays.

Bien qu’elles représentent plus de 60 % des océans, ces zones maritimes ont historiquement été ignorées alors que les pays se concentraient sur la protection des zones côtières et de certaines espèces emblématiques..

« Mais il n'y a qu'un seul océan et qui dit océan sain dit planète saine », rappelle Nathalie Rey, du collectif « High Seas Alliance », qui regroupe près de 40 ONG.

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⚠️ Les écosystèmes océaniques, menacés par toutes les pollutions imaginables et par la pêche prédatrice, produisent la moitié de l'oxygène que nous respirons et limitent la réchauffement climatique en absorbant une part significative du CO2 émis par les activités humaines.

Le traité sur la haute mer constituera une « étape importante pour garantir que nous atteignons l’objectif de 30 % (de protection de la planète) d’ici 2030 », ajoute-t-il.

Dans un accord historique annoncé en décembre, tous les pays ont convenupromedevra protéger 30 % de la superficie totale des terres et des océans d’ici 2030. Un défi quasiment impossible à réaliser sans inclure la haute mer, dont seulement 1 % de la surface est actuellement protégée.

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Un accord à tout prix ?

L’un des piliers du futur traité sur «conservation et utilisation durable de la biodiversité marine marine des zones non soumises à la juridiction nationale» est de permettre la création de zones de protection marine dans les eaux internationales.

Ce principe figurait dans le mandat de négociation voté par l'Assemblée générale de l'ONU en 2017, mais les délégations restent divisées sur la manière de créer ces sanctuaires, ainsi que sur l'obligation d'évaluer l'impact environnemental des activités envisagées dans le mandat. haute mer.

Une autre question délicate est celle du partage des bénéfices éventuels de l'exploitation des haute mer, où les industries – pharmaceutiques, chimiques et cosmétiques, entre autres – espèrent trouver une importante source de ressources.

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Confrontés à l’impossibilité d’organiser des recherches très coûteuses, les pays en développement craignent d’être exclus des bénéfices possibles. Lors du sommet d'août, certains analystes ont accusé les pays riches, en particulier l'UE, d'attendre la dernière minute pour faire des concessions.

Avec ce traité complexe et vaste, qui doit traiter d'autres organismes qui contrôlent des parties de l'océan, dans des activités telles que la pêche ou l'exploration des fonds marins, le diable est dans les détails, disent les défenseurs des océans, très inquiets.

(Avec AFP)

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