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La Commission interaméricaine exhorte Lula à « inverser la crise humanitaire » des Yanomami

Le gouvernement du président Luiz Inácio Lula da Silva doit « remédier et inverser » la grave crise humanitaire parmi les Yanomami qui a déjà entraîné la mort de 570 enfants, a déclaré ce mercredi (8) la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH).

Dans un communiqué, le IACHR et Rapporteur spécial sur les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux (Redesca) ils demandent à l'État brésilien de « garantir la survie de cette population ».

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La réservation Yanomami, située à la frontière avec le Venezuela, est la plus grande terre indigène du Brésil, avec 96 30 km², où vivent environ XNUMX XNUMX membres de ce groupe ethnique.

En quatre ans, des enfants et des personnes âgées sont morts « à cause de causes liées à la malnutrition et au manque de soins médicaux, de maladies évitables et traitables », dont 99 filles et garçons sont morts en 2022, sous le gouvernement de l'ancien président Jair Bolsonaro, qui représente soit une augmentation de 29% par rapport aux années précédentes, ont-ils ajouté.

« La faim et la grave insécurité alimentaire dont souffrent les populations Yanomami sont directement liés à la discrimination ethnique et raciale qui, à son tour, permet l'invasion des mineurs, estimés à 20 mille personnes, occupant le territoire indigène », ont condamné les deux organisations.

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Le gouvernement brésilien, qui estime le nombre d'envahisseurs à 15 500, a annoncé lundi avoir commencé à mobiliser plus de XNUMX policiers et militaires sur le terrain pour expulser les mineurs.

L’exploitation minière illégale a fortement augmenté sous le mandat de Bolsonaro (2019-2022), partisan de l’ouverture des terres indigènes à cette activité.

Selon la CIDH, un organisme autonome de l'Organisation des États américains (OEA), et Redesca, les femmes et les filles sont exposées à un plus grand risque. Les entités donnent l'exemple d'une jeune fille de 12 ans qui a été violée en 2022 dans la communauté d'Aracaçá « sans nouvelles de l'avancée de l'enquête à ce jour ».

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Malgré les multiples plaintes de la population Yanomami, au cours des deux dernières années, les autorités ont « ignoré la situation de violence, d'attaques et de meurtres » à leur encontre, ont-ils déclaré. Cette « omission », rappellent-ils, a conduit à l’ouverture d’une enquête de la Police fédérale pour enquêter sur un éventuel crime de génocide.

Les deux organisations ont demandé au gouvernement Lula de « protéger les droits à la vie, à l’intégrité personnelle, à la santé, à l’alimentation, à l’eau et à l’environnement, ainsi qu’à la terre » et aux ressources naturelles de cette population. Ils ont également exigé que les crimes fassent l'objet d'une enquête et que justice et « réparation avec une approche interculturelle » soient garanties.

(avec AFP)

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