Australie
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Le Comité des droits de l'homme de l'ONU tient l'Australie pour responsable de son inaction face au changement climatique

Dans une décision sans précédent, le Comité des droits de l'homme des Nations Unies a déclaré que le gouvernement australien avait violé les droits humains des autochtones de l'île de Torres en ne les protégeant pas de manière adéquate contre les graves impacts du changement climatique. Une telle décision crée un précédent permettant aux individus de déposer des plaintes lorsque les systèmes nationaux ne prennent pas les mesures appropriées pour protéger les personnes les plus vulnérables aux impacts négatifs du changement climatique.

Le Comité des droits de l'homme des Nations Unies a conclu que l'incapacité de l'Australie à protéger de manière adéquate les populations autochtones des îles Torres contre les effets néfastes du changement climatique ont violé leurs droits à jouir de leur culture et à ne pas subir d'ingérences arbitraires dans leur vie privée, familiale et domestique. (Actualités de l'ONU*)

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Le Comité a publié le Decisão (????????) fin septembre, après avoir examiné une plainte commune déposée par huit citoyens australiens et six de leurs enfants. Ce sont tous des habitants indigènes de Boigu, Poruma, Warraber et Masig, quatre petites îles basses de la région du détroit de Torres en Australie. 

Les insulaires ont affirmé que leurs droits avaient été violés parce que l’Australie n’avait pas réussi à s’adapter au changement climatique en modernisant les digues des îles et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

"Cette décision marque un développement important dans la mesure où le Comité a créé une voie permettant aux individus de déposer des plaintes là où les systèmes nationaux n'ont pas pris les mesures appropriées pour protéger les personnes les plus vulnérables aux impacts négatifs du changement climatique dans la jouissance de leurs droits humains", a-t-il déclaré. Hélène Tigroudja, membre du Comité.

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Il s'agit du premier avis d'un organisme international de défense des droits de l'homme confirmant le devoir d'un État de protéger les personnes relevant de sa juridiction des impacts du changement climatique et d'indemniser et de réparer les dommages induits par le climat. La décision reconnaît que l’inaction face au changement climatique peut constituer une base pour assumer la responsabilité internationale d’un État.

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