Crédits image : Bruno Kelly

La concentration de méthane dans l'atmosphère bat un record en 2021, prévient l'ONU. Voir la vidéo !

La concentration de méthane, un puissant gaz à effet de serre, a atteint des niveaux records dans l'atmosphère l'année dernière, tout comme le dioxyde de carbone (CO2) et l'oxyde d'azote, a révélé l'Organisation des Nations Unies (ONU) ce mercredi (26). Dans un communiqué, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) explique que la raison de cette augmentation exceptionnelle de la concentration de méthane, qui a un effet bien plus puissant que le CO2 mais de moindre durée, "n'est pas claire, mais semble être le résultat d'une processus biologiques et induits par l’homme.

Vidéo de : AFP

Le même jour, le bureau des Nations Unies sur le changement climatique a averti que les derniers engagements internationaux sont « très loin » d'atteindre l'objectif de l'Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C.

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En 2020 et 2021, la concentration de méthane – deuxième contributeur au réchauffement climatique – ont augmenté respectivement de 15 et 18 parties par milliard (ppb). Il est difficile de déterminer l’origine des émissions, car les sources et les « puits » qui absorbent le gaz peuvent être confondus, explique l’OMM.

Pourquoi?

Dernièrement, la question du méthane a fait l'objet de nombreuses discussions, en particulier après le sabotage du gazoduc Nord Stream et la taxe dite sur les flatulences du bétail proposée en Nouvelle-Zélande.

Mardi (25), la NASA (l'agence spatiale américaine) a révélé avoir détecté des dizaines de « super émetteurs » de méthane depuis l'espace, des lieux généralement liés au traitement des déchets ou à l'agriculture.

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Quant à la progression continue de la concentration de méthane dans l'atmosphère depuis 2007, les scientifiques n'en sont pas sûrs, mais ils considèrent qu'« elle provient en grande partie de sources biogéniques, comme les marécages ou les rizières ».

Il est encore trop tôt pour dire si les augmentations de 2020 et de l'année dernière sont dues à la décomposition plus rapide de la matière organique dans l'eau sous l'effet de l'augmentation de la chaleur, ou à des épisodes du phénomène La Niña, qui ont créé des conditions favorables à l'émission. de méthane, à mesure que les précipitations augmentent dans les régions tropicales.

Le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, souligne cependant que l'ennemi à vaincre est avant tout le dioxyde de carbone.

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"La priorité absolue est de réduire de manière drastique et urgente les émissions de dioxyde de carbone, qui sont la principale cause du changement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes qui y sont associés", a prévenu le secrétaire général de l'OMM, ajoutant que ces émissions auront des répercussions sur le climat pendant des milliers d'années. avec la fonte des glaces aux pôles, le réchauffement des océans et la montée du niveau des mers.

(avec AFP)

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