la déforestation
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Les Européens veulent renforcer le projet qui vise à interdire les importations contribuant à la déforestation

Lors du vote sur la proposition de loi - qui obligera les entreprises à garantir que les produits vendus dans l'Union européenne (UE) ne proviennent pas de la déforestation mondiale - le Parlement européen a appelé, ce mardi (13), à un plan plus strict, qui comprend l'élargissement de son champ d’action au caoutchouc et au secteur financier.

Réunis à Strasbourg, les députés ont adopté, à une large majorité, leur position sur ce texte de la Commission européenne, qui doit encore être négocié avec les États membres. 

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À l'origine de 16 % de la déforestation mondiale à travers ses importations, l'UE est le deuxième destructeur de forêts tropicales – derrière la Chine – selon l'ONG de protection de l'environnement WWF. 

Pour limiter cet impact, la Commission a proposé, fin 2021, d'interdire les importations dans l'UE de six produits (soja, bœuf, huile de palme, bois, cacao et café et produits associés comme le cuir ou l'ameublement) si leurs la production provient de terres déboisées après décembre 2020. 

Le texte voté par les députés ce mardi (13) va plus loin. S'ajoutent à la liste des produits interdits : le porc et l'agneau, la volaille, le maïs, le charbon de bois, le papier et surtout le caoutchouc, dont la culture menace les forêts d'Afrique de l'Ouest. 

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Le Parlement souhaite également que l'interdiction s'applique aux terres déboisées « après le 31 décembre 2019 », un an avant.

"Équilibre"

En pratique, les entreprises importatrices sera responsable de leur chaîne d'approvisionnement, et la traçabilité peut être exercée grâce à des données de géolocalisation des cultures et des photos satellites

Ils devront déclarer ces données aux Etats, qui pourront vérifier le respect des règles. 

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Les contrevenants seront confrontés des amendes proportionnelles aux dommages environnementaux

Le niveau de demande facturé aux importateurs varierait en fonction du risque de déforestation dans la région productrice.

« Nous devons trouver un équilibre entre notre ambition et l’applicabilité des règles », a expliqué Christophe Hansen, rapporteur du texte, qui s'attend à des « négociations difficiles » avec les Etats. 

« Si on met la barre trop haut, les produits visés seront fabriqués de la même manière et continueront à être exportés vers d’autres marchés », a déclaré Hansen. 

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Le Parlement a également voté en faveur imposer des « exigences supplémentaires » aux institutions financières afin que leurs prêts et investissements ne contribuent pas à la déforestation.

Por outro lado, a rejeté les changements qui proposaient d'élargir la portée du texte à d'autres écosystèmes menacés (savanes, zones humides, pampas, etc.), appelant uniquement à une « clause de révision » qui pourrait permettre de revoir ce point l'année prochaine.

« Ce texte ne protégera pas les tourbières du Congo, ni le Cerrado brésilien détruit par la production de soja (…) La route est longue », a déclaré la députée européenne Marie Toussaint. 

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(Avec l'AFP)

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